Les réponses du Vice-ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Shavarsh Kocharyan, aux questions de l'émission «Orakarg» de la pre
05 juillet, 2017Question: Monsieur Kocharyan, comment évalueriez-vous les actions récentes de l'Azerbaïdjan visant l'escalade de la situation?
Shavarsh Kocharyan: C'est l'énième crime commise par le régime héréditaire de Bakou, qui est fondée sur la haine envers sa nation voisine et le sang de sa propre population.
Il est évident que le refus par l'Azerbaïdjan d'établir un mécanisme d'enquête a pour objectif de tenter de remettre sur la partie arménienne la responsabilité pour ses provocations successives.
Tant que l'Azerbaïdjan ne parvient pas à respecter ses engagements internationaux dans le cadre des accords trilatéraux de 1994-1995 sur l'armistice et le cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh et l'Arménie, refuse de mettre en œuvre les accords de Vienne et de Saint-Pétersbourg visant à consolider le régime de cessez-le et poursuit ses provocations militaires contre l'Artsakh et l'Arménie, ce sont les autorités azerbaïdjanaises qui sont pleinement responsables de toutes les victimes causées par ces provocations, quelle que soit leur nationalité.
Question: Comment voulez-vous commenter la déclaration du Ministère des Affaires étrangères de la Turquie concernant cette situation?
Shavarsh Kocharyan: Lors de la dernière agression d’avril déclenchée par l'Azerbaïdjan, la Turquie a, non seulement, échoué à condamner le ciblage de la population civile d'Artsakh par l'Azerbaïdjan, y compris le meurtre des enfants, les mutilations barbares des personnes âgées, ainsi que la décapitation des soldats arméniens capturés à la manière de l’Etat islamique, mais, elle a, en fait, encouragé ces crimes militaires.
De l'autre côté la Turquie déclare qu'il condamne les victimes parmi la population civile azerbaïdjanaise causées en résultat de la provocation initiée par la partie azerbaïdjanaise, sans même mentionner que la raison principale de ces pertes humaines est la politique officielle de Bakou qui consiste à utiliser sa propre population civile comme un bouclier humain.
Il semble que la condamnation ou les condoléances de la part de la Turquie soient conditionnées par l'appartenance nationale, qui est au delà de tout commentaire civilisé.