La déclaration de la porte-parole du MAE d’Arménie en réponse à la déclaration du porte-parole du SEAE sur les soi-disant «frappes contre la ville de Ganja»
18 octobre, 2020Le 17 octobre, le Service européen pour l'action extérieure a publié une déclaration de son porte-parole sur les soi-disant «frappes contre la ville de Ganja».
Depuis trois semaines maintenant, l'Azerbaïdjan bombarde violemment les villes et villages d'Artsakh (Haut-Karabakh), y compris sa capitale Stepanakert, ciblant délibérément la population civile et les infrastructures civiles, tuant des dizaines de citoyens pacifiques et les obligeant à quitter leur patrie. De plus, l'Azerbaïdjan a déjà ciblé et infligé des pertes à la population civile et aux infrastructures sur le territoire de la République d'Arménie. L'actuelle agression à grande échelle a été précédée par des campagnes azerbaïdjanaises de désinformation provocatrice, tout comme la plus récente campagne portant sur les soi-disant «frappes arméniennes contre la ville de Ganja».
Pendant des décennies, l'Azerbaïdjan a imprégné sa population de haine et d'arménophobie, dont l'expression la plus grave se trouve dans le matériel vidéo plein de meurtres et de sévices humiliants et brutaux à l'égard des prisonniers de guerre d'Artsakh, fièrement exposé et circulé dans les médias sociaux azerbaïdjanais.
Tout en diffusant des accusations sans fondement, l'Azerbaïdjan continue de refuser de maintenir la cessation du feu et des hostilités négociée par les dirigeants des pays coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE et rejette catégoriquement toute possibilité de mécanismes de vérification du cessez-le-feu afin de poursuivre la guerre.
À ce jour, l'Union européenne n'a pas réagi clairement et explicitement à ces manifestations ultimes de crimes de guerre commis par l'Azerbaïdjan avec la participation directe de la Turquie, notamment par le transfert de combattants terroristes étrangers en provenance de Syrie et de Libye, et n'a pas tenu compte de la menace existentielle et des graves violations du droit à la vie du peuple d’Artsakh, ainsi que la grave crise humanitaire évoluant en Artsakh.
L'Arménie condamne cette déclaration unilatérale et partiale, qui donne à l'Azerbaïdjan un "feu vert" pour continuer à violer impunément le droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international coutumier.