Déclaration du MAE d'Arménie concernant les poursuites pénales à l'encontre des prisonniers de guerre arméniens par l'Azerbaïdjan

04 juin, 2021

Le 25 mai, le ministère des Affaires étrangères de la République d'Arménie a fermement condamné les poursuites pénales engagées par Bakou à l'encontre de Lyudvik Mkrtchyan et Aliocha Khosrovyan, capturés lors de la récente agression de l'Azerbaïdjan contre l'Artsakh. Continuant à violer les normes du droit humanitaire, en particulier la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, qui stipule explicitement que les prisonniers de guerre sont libérés et rapatriés immédiatement après la cessation des hostilités, l'Azerbaïdjan a porté des accusations criminelles de toutes pièces contre 14 des militaires arméniens capturés, ce qui viole également la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020.

Les affaires pénales à l'encontre de 16 militaires arméniens, ainsi que la torture et le harcèlement psychologique des autres prisonniers de guerre arméniens et civils capturés ont créé un précédent pour une violation malveillante du droit international. Il est clair que l'Azerbaïdjan instrumentalise les personnes capturées comme otages politiques et outils pour poursuivre d'autres objectifs.

Bakou officiel défie également de manière explicite les décisions respectives de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur la fourniture d'informations sur les militaires et les civils arméniens détenus en captivité azerbaïdjanaise.

Malgré les nombreux appels de la communauté internationale, l'Azerbaïdjan continue de dissimuler le véritable nombre de prisonniers, niant la captivité de dizaines de militaires et de civils arméniens. De plus, l'Azerbaïdjan nie la détention de ceux dont la captivité en Azerbaïdjan a été documentée à la fois par la couverture vidéo et les témoignages de prisonniers rapatriés, ce qui soulève des soupçons d'un certain nombre de crimes graves.

Tous les prisonniers de guerre et civils arméniens détenus en Azerbaïdjan doivent être immédiatement libérés et rapatriés sans aucune condition préalable.

 

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