Question. Au cours de la conférence de presse avec le ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan à Moscou, Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, s’est dit surpris pour avoir appris  la non-participation du ministre des Affaires étrangères de l'Arménie à la rencontre tripartite prévue le 23 décembre du communiqué de presse diffusé par la partie arménienne et non par la voie diplomatique. Qu’en pensez-vous?

Réponse: Moi, je suis également surpris de la surprise de mon estimé collègue Sergueï Lavrov. Compte tenu de la crise humanitaire résultant du blocage illégal par l'Azerbaïdjan du corridor de Latchine, la demande de la partie arménienne de reporter la rencontre entre moi, le ministre des Affaires étrangères de la Russie et celui de l'Azerbaïdjan, prévue à Moscou, a été transmise par le ministère des Affaires étrangères de l'Arménie et l'ambassade de la République d'Arménie en Russie aux représentants de l'appareil central du ministère des Affaires étrangères de la Russie et à l'ambassade de la Fédération de Russie en Arménie. Sinon, il est inexplicable que le ministère des Affaires étrangères de la Russie ait annoncé dans son communiqué de presse que la partie arménienne n’était pas partie pour  Moscou bien plus avant que le ministère des Affaires étrangères de l’Arménie a annoncé cette nouvelle et les raisons de ne pas y aller.

Question. Dans son discours, le ministre Lavrov a également exprimé une conviction sur la poursuite des incidents si chaque fois l'une des parties refuse de participer aux négociations convenues à l'avance. A votre avis, comment cette déclaration doit-elle être perçue?

Réponse: La partie arménienne a clairement indiqué la raison et la nécessité de reporter la rencontre. On ne peut nier qu’il est difficile d'avoir des rencontres constructives et efficaces face aux menaces constantes et aux nouvelles manifestations de l'usage de la force.

Quant à la conviction de la poursuite de ces manifestations, je pense que la déclaration trilatérale du 9 novembre 2020 et les forces russes de maintien de la paix au Haut-Karabagh visent à exclure de telles convictions.

Question. Lors de la conférence de presse avec Sergueï Lavrov, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Bayramov a déclaré qu'en novembre 2020 l'Arménie avait promis de "libérer" 8 villages, mais n'a pas respecté cet accord. Qu’en pensez-vous?

Réponse: Comme nous l'avons dit à maintes reprises, la partie arménienne n'a pris un tel engagement ni par la déclaration trilatérale du 9 novembre ni d'aucune autre manière. Ils n’existent que des accords écrits, signés et publiés.

Nous pensons que le ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, en parlant de tels accords fictifs, essaie de justifier les violations continues et flagrantes, exercées par son pays, des dispositions de la déclaration trilatérale du 9 novembre .

Dans le même temps, j'estime nécessaire de rappeler que l'Arménie a proposé à plusieurs reprises le retrait des troupes et le déploiement des forces armées arméniennes et azerbaïdjanaises le long de la frontière administrative entre les républiques socialistes soviétiques d'Arménie et D’Azerbaïdjan.