Le 15 février, Ararat Mirzoyan, ministre arménien des Affaires étrangères a eu une rencontre avec Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères à Ankara, suivie de la déclaration à la presse des ministres des Affaires étrangères d'Arménie et de Turquie. Dans son discours, le ministre des Affaires étrangères Mirzoyan a particulièrement noté:

"Cher Monsieur Cavusoglu,

Chers présents,

Tout d’abord, au nom de la République d'Arménie, je voudrais encore une fois exprimer mes condoléances aux familles des milliers des victimes du séisme dévastateur, au peuple et au gouvernement de la Turquie, et je souhaite un rétablissement rapide à tous les blessés.

L'une des pages les plus amères de l'histoire de mon peuple remonte au tremblement de terre dévastateur de 1988, et aujourd'hui nous ne sommes pas étrangers au chagrin qui a saisi des milliers de familles en Turquie.

De telles catastrophes naturelles et leurs dimensions dépassent les frontières des États, devenant des tragédies universelles. Et le monde devrait agir conjointement afin de les surmonter. Je suis convaincu que la communauté internationale ne devrait pas rester indifférente envers des crises humanitaires survenant n’importe où sur la planète. Et c’est sur ce principe que le Gouvernement de la République d’Arménie a décidé d’envoyer des sauveteurs et de l’aide humanitaire en Turquie juste après le tremblement de terre catastrophique.

Je remercie M. Cavusoglu pour ses paroles d'appréciation pour nos sauveteurs et, en général, pour la présence et le soutien arménien.

Je suis très heureux que nos sauveteurs arméniens, en coopération avec leurs collègues, soient parvenus à faire ce qui est le plus important dans cette situation: sauver des vies humaines.

Je considère également symbolique que samedi la frontière arméno-turque, fermée depuis 30 ans, s’est vue ouverte aux camions arméniens chargés d’aide humanitaire se rendant à Adiyaman. La même chose est arrivée hier soir, et quelques heures plus tard un autre lot d'aide humanitaire parviendra à Adiyaman.

Chers présents,

La rencontre d'aujourd'hui est, bien sûr, due à la catastrophe qui a coûté de nombreuses vies, cependant, étant en Turquie en ce moment difficile, je tiens à réaffirmer encore une fois le désir et la volonté de l’Arménie de construire la paix dans la région et, en particulier, de régler complètement des relations avec la Turquie, d’établir des relations diplomatiques et d’ouvrir complètement des frontières entre l’Arménie et la Turquie.

Je tiens à vous informer, comme le ministre Cavusoglu vient de l'annoncer, que nous avons discuté aujourd'hui de certains détails concernant ce processus, nous sommes arrivés à un accord de réparer le pont d'Ani avec des efforts conjoints, ainsi que pour prendre soin des infrastructures pertinentes, avant l'ouverture complète de la frontière".