Bonjour, chers collègues,

Chère Madame la ministre,

Chère amie, chère Mélanie, 

Je félicite votre visite en Arménie, toute première visite officielle au niveau de ministre des Affaires étrangères du Canada en Arménie. C’est le témoignage évident des relations amicales établies entre nos deux pays et de la volonté mutuelle de les approfondir et d’avoir beaucoup plus de réalisations à l’avenir, ainsi que du soutien du Canada aux réformes démocratiques en Arménie.

Nous apprécions beaucoup votre contribution personnelle à l’approfondissement des relations bilatérales, à la suite de laquelle aujourd’hui nous sommes témoins de l’établissement de l’ambassade du Canada en Arménie. Cette décision a été prise sur la base du rapport "En faveur de la démocratie en Arménie" présenté à l’issue de la visite de Stéphane Dion, envoyé spécial du Premier ministre du Canada. Je suis convaincu que, grâce à des efforts conjoints, nous serons en mesure de mettre en œuvre toutes les autres recommandations énoncées dans le rapport, qui constituent une feuille de route unique.

Chers collègues, 

Je note avec satisfaction que les relations entre l’Arménie et le Canada sont fondées sur des valeurs communes, comme la démocratie, les droits de l’homme et la primauté du droit. Cela crée un large champ de coopération pour renforcer les institutions démocratiques et accroître la prospérité en Arménie.

Afin d'élargir la coopération commerciale et économique, nous explorons des options pour une participation plus active du Canada. Il faut mentionner également le dialogue interparlementaire et la diplomatie parlementaire, qui ont toujours occupé une place importante dans nos relations. 

La communauté arménienne du Canada a également son rôle dans le développement des relations entre nos pays et nos deux peuples.

Nous saluons l’initiative du Canada de se joindre à la mission civile de l’Union européenne en Arménie et d’y participer, tant dans le contexte de l’approfondissement des relations bilatérales que du renforcement de la stabilité régionale.

Je tiens à souligner l’importance de cette initiative, car notre région a un besoin urgent de mesures justes et efficaces pour assurer la paix, qui auraient pour objectif une évaluation objective de la situation par les partenaires internationaux, ainsi que pour assurer une paix digne à notre peuple et prévenir de nouvelles catastrophes.

Madame la ministre,

Dans ce contexte, l’Arménie salue la position de principe du Canada, qui a également été exprimée il y a un mois, le 19 septembre, lors de l’attaque militaire à grande échelle déclenchée par l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabagh. Malheureusement, tous les messages de nos partenaires internationaux, les deux ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour internationale de justice n’ont eu aucun effet sur la situation au Haut-Karabagh, et, par conséquent, l'Azerbaïdjan a procédé au nettoyage ethnique complet du Haut-Karabagh par ses actions systématiques. J’ajouterais que nous sommes convaincus qu'il existe des mécanismes applicables, dont la mise en œuvre efficace peut contribuer à mettre fin au climat d'impunité dans la région et à garantir les droits des personnes privées de leur patrie.

 Je profite de l’occasion pour remercier le Gouvernement du Canada d’avoir fourni une aide humanitaire par le biais du CICR afin de répondre aux principaux besoins des déplacés de force du Haut-Karabagh au cours de cette période difficile.

Chers collègues,

Plus d’une fois de cette tribune j'ai réaffirmé la volonté de l'Arménie de faire avancer l'agenda de paix et de soutenir les efforts de nos partenaires dans cette direction. Nous en avons également parlé aujourd'hui avec la ministre Joly. L'Arménie espère que sa volonté sera pleinement réciproque par les autres pays de la région, ainsi que recevra le plein soutien pratique de nos partenaires internationaux. Nous voyons ainsi une possibilité de régler les problèmes existants sur la base des principes reflétés dans la déclaration adoptée à la suite de la réunion quadrilatérale de Grenade. À cette fin, la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan est primordiale, c'est-à-dire les aspirations les plus pieuses, la nécessité urgente d'œuvrer à la délimitation de la frontière entre les deux pays, sur la base des dernières cartes de la état-major général de l'Union soviétique. Nous sommes également intéressés à débloquer les communications régionales sous souveraineté et juridiction nationale, ainsi que sur les principes de réciprocité et d'égalité, créant ainsi un véritable «carrefour de paix» sur le territoire de la République d'Arménie.

Madame la ministre,

Nous avons aussi abordé d’autres questions, mais je termine mon discours pour avoir l’occasion de répondre aux questions des journalistes. Je vous remercie encore une fois pour les discussions d’aujourd’hui et je vous laisse la parole.