La rencontre des ministres arménien et français des Affaires étrangères et leur conférence de presse conjointe
16 septembre, 2024Le 16 septembre, la visite de Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, en Arménie a continué. Au ministère des Affaires étrangères, la rencontre en tête-à-tête avec Ararat Mirzoyan, ministre des Affaires étrangères de l’Arménie s’est tenue.
La rencontre dans un format élargi entre les délégations des ministres arménien et français s'est tenue au ministère des Affaires étrangères de la République d'Arménie. Au cours de cette réunion, un large éventail de sujets ont été abordés, incluant les relations bilatérales entre l’Arménie et la France, le programme de partenariat entre l'Arménie et l’UE, ainsi que des questions de stabilité et de sécurité régionales.
A l'issue de la réunion, Ararat Mirzoyan et Stéphane Séjourné ont tenu une conférence de presse conjointe. Le discours du ministre Mirzoyan, ainsi que sa réponse à la question du journaliste sont disponibles ci-dessous.
"Monsieur le Ministre, mon cher ami,
Chers collègues,
Je suis heureux de vous accueillir, ainsi que votre délégation, en République d'Arménie.
À de nombreuses reprises, y compris depuis cette tribune, j'ai eu l'occasion d’aborder l'amitié chaleureuse et le partenariat solide qui unissent l'Arménie et la France, en soulignant le caractère privilégié de ces relations. Je voudrais tout simplement ajouter qu'une force motrice puissante sous-tend cette relation: une amitié profonde qui unit nos peuples et, historiquement, nos deux nations. Il s'agit d'un partenariat solide, fondé sur une amitié durable, qui se manifeste à tous les niveaux: entre les chefs d'État, les gouvernements, les ministères et les parlements, et dans tous les domaines — politique, culturel, économique. Je me réjouis de voir l'ordre du jour s'enrichir continuellement et de nouveaux axes de coopération s’y ajoutent.
Je voudrais également souligner, par exemple, que le volet économique et la résilience de l'Arménie en général. Hier, chers collègues, nous avons eu l'occasion de visiter le réservoir de Vedi, dont la construction est presque achevée et qui sera bientôt mis en service. C'est un exemple concret et tangible du partenariat et de l'amitié entre l'Arménie et la France. Cependant, ce projet n'est qu'un parmi de nombreux autres inscrits à notre ordre du jour, et nous espérons voir de nouvelles initiatives de ce type dans un avenir proche.
Je voudrais souligner le soutien considérable de la France à l'approfondissement de la démocratie et au renforcement du partenariat avec l'Union européenne. Vous le savez, nous avons déjà officiellement entamé le dialogue sur la libéralisation des visas avec l'UE, et une décision a été prise pour que l'Arménie bénéficie du soutien de la Facilité européenne pour la paix (FEP). Vous êtes tous au courant que la mission d'observation de l'Union européenne en Arménie effectue des patrouilles à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan depuis plus de deux ans. Ce soutien, ainsi que bien d'autres initiatives encore en préparation ou non mentionnées, témoigne de l'engagement ferme de la France. Une fois de plus, notre partenariat dépasse largement l'agenda bilatéral.
L'autre enjeu crucial est la stabilité régionale. Je tiens à réaffirmer une fois de plus l'engagement ferme de l'Arménie envers un agenda pacifique. Nous avons eu plusieurs discussions à ce sujet et avons régulièrement soumis nos propositions, incluant uniquement le texte déjà convenu d'un commun accord entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. De nombreux partenaires, dont les États partenaires, ont participé à ce processus à différentes étapes. Cependant, je voudrais souligner à nouveau le soutien indéfectible de la France envers ce processus de paix en Arménie, ainsi que son soutien à l’établissement de la paix et à cette vision. Nous exprimons notre profonde gratitude pour ce soutien, qui est extrêmement significatif et important.
En résumant, je réaffirme que nous sommes prêts à signer, dès demain, l'accord de paix sur la base du texte déjà convenu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Cet accord prévoit la reconnaissance mutuelle de l'intégrité territoriale des deux pays, conformément à la Déclaration d'Alma-Ata, qui, entre autres, définissait les frontières de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan. Il s'agit des frontières telles qu'elles existaient au moment de l'effondrement de l'Union soviétique.
Bien entendu, nous avons également abordé notre coopération au sein de diverses plateformes multilatérales, où la France a constamment apporté son soutien. Il reste encore des points à traiter à l’agenda, et nous verrons de nouvelles avancées dans ce domaine dans un avenir proche.
Merci, cher ami, pour votre visite, pour nos échanges et, en général, pour notre forte coopération."