Le 15 août, Ararat Mirzoyan, ministre arménien des Affaires étrangères, s'est entretenu par téléphone avec Catherine Colonna, ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères.

Ararat Mirzoyan a présenté à son homologue française l’aggravation de la crise humanitaire dans le Haut-Karabagh, résultant du blocage illégal du corridor de Latchine par l'Azerbaïdjan. Il a souligné le risque que cette situation puisse évoluer en une véritable catastrophe humanitaire aux yeux de la communauté internationale.

Ararat Mirzoyan a présenté les conditions précaires auxquelles sont confrontés les 120 000 habitants du Haut-Karabagh, particulièrement, les personnes vulnérables, y compris la pénurie aiguë de nourriture et de médicaments. L'importance cruciale d'assurer le fonctionnement à part entière et ininterrompu par le corridor de Latchine du Comité international de la Croix-Rouge, la seule organisation humanitaire internationale ayant accès au Haut-Karabagh, a été mise en évidence.

Le ministre Mirzoyan s'est référé à la demande de l'Arménie de convoquer une session urgente du Conseil de sécurité de l'ONU. Le ministre Mirzoyan a noté que l'Azerbaïdjan ne respecte pas de nombreux messages ciblés des partenaires et des structures internationales. Il a fait remarquer que le blocage du corridor de Latchine depuis déjà 8 mois va à l'encontre de la Déclaration trilatérale du 9 novembre 2020, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de justice des 22 février et 6 juillet. Ararat Mirzoyan a souligné que l'aggravation continue de la situation humanitaire au Haut-Karabagh pourrait mettre en danger les efforts de l'Arménie et de la communauté internationale visant à établir une paix stable dans la région, et il a indiqué la nécessité d’utiliser efficacement les mécanismes existants et prendre des mesures concrètes pour mettre fin au blocage du corridor de Latchine.