Allocution de clôture du Ministre des Affaires étrangères d'Arménie à la 35ème Conférence ministérielle de la Francophonie
09 octobre, 2018Madame la Secrétaire générale,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants personnels,
Mesdames et Messieurs,
Au terme de deux jours de travaux riches en échanges, je tiens à vous remercier pour votre participation active et pour toutes les contributions que vous avez apportées à nos débats.
Les recommandations que nous allons faire aux Chefs d’Etat et de gouvernement vont renforcer l’action de notre Organisation et marquer ses orientations pour les années à venir.
Je veux, en tout premier lieu, insister sur l’importance des textes que nous avons validés ; j’évoquerai, tout d’abord, le projet de Déclaration d’Erevan sur le Vivre ensemble ainsi que l’Appel francophone pour le Vivre ensemble qui sera lancé.
Il faut souligner la pertinence et l’actualité de la thématique.
En effet, dans un contexte marquée par la montée des populismes et de l’extrémisme, de la recrudescence des discours de haine et des manifestations d’intolérance, l’accroissement des inégalités et les impacts négatifs des changements climatiques, il est particulièrement important d’opposer la force des valeurs de paix, de démocratie et de respect des droits de l’homme, d’œuvrer en faveur du respect de la diversité culturelle et linguistique et de renforcer le principe de solidarité qui est essentiel pour le développement de relations équitables entre les différentes parties de l’espace francophone.
Je le disais hier le Vivre ensemble doit concerner, au premier chef, les peuples de l’espace francophone. Nous devons donc être à l’écoute de nos populations et prendre en compte leurs aspirations à une société plus juste et humaine.
Je veux également revenir sur les échanges particulièrement fructueux sur le multilatéralisme que nous avons eus lors du huis clos.
Les coopérations déjà nouées par l’OIF avec les organisations régionales et sous régionales montrent certainement la voie à privilégier lorsque l’on se donne pour objectif de donner un nouvel élan au multilatéralisme.
Les réflexions qui ont nourri nos débats devront certainement être approfondies et mises à profit.
Les demandes d’adhésion ou de modification de statut ont démontré, à nouveau, l’attractivité exercée par la Francophonie ; sa capacité à s’ouvrir sur le monde est à mettre à son actif. Cette attractivité atteste la place essentielle qu’occupe la Francophonie au niveau international.
Sur ce point, nous gardons aussi à l’esprit les recommandations faites par le Groupe restreint du Comité ad hoc sur les demandes d’adhésion, notamment pour ce qui concerne les critères et les modalités d’adhésion.
Par ailleurs, comme le préconise le Groupe restreint, nous croyons nécessaire que la réflexion sur la modernisation et la dynamisation des travaux des instances, le rôle et la place des Etats et gouvernements observateurs, la création de représentations diplomatiques spécialement accréditées en France auprès de l’OIF et l’adhésion des gouvernements relevant d’Etat non membre de l’OIF, se poursuive en vue de la Conférence ministérielle de Monaco.
Je me félicite également de l’adoption de la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles. L’adoption de cette important document place l’égalité entre les femmes et les hommes au centre des priorités de notre Organisation.
L’Arménie est honorée que cette Stratégie ait pu être adoptée lors du Sommet d’Erevan ; elle revêt, en effet, une signification particulière lorsque l’on sait le rôle essentiel qu’ont joué les femmes dans « La révolution de velours arménienne ».
Je me réjouis aussi du lancement du Réseau francophone des ministres chargés du numérique qui aura lieu à Erevan, le 10 octobre prochain ; nous remercions nos amis du Bénin d’avoir pris cette initiative dans le domaine de l’économie numérique à laquelle nous accordons toute son importance.
Nous voulons également porter toute notre appréciation sur le projet de programmation 2019 – 2022 qui est soumis à notre attention. Son adoption, ainsi que le budget 2019 – 2022, permettra la mise en œuvre des actions de coopération au service des Etats et gouvernements membres de la Francophonie.
Pour conclure, j’ai la conviction que les textes validés que nous transmettrons aux Chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie, viendront enrichir les acquis de notre Organisation.
Je tiens à vous remercier et à remercier, en particulier, Madame la Secrétaire générale de la Francophonie et l’OIF pour le travail qui a été accompli.
Je déclare close la 35ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie.