Le ministre des Affaires étrangères d’Arménie est intervenu lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la thématique «Coopération entre l'ONU et les organisations régionales et sous-régionales: rôle de l'OIF»
08 septembre, 2020Le 8 septembre, le président en exercice du Sommet de la Francophonie Zohrab Mnatsakanyan a participé et est intervenu lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la thématique «Coopération entre l'ONU et les organisations régionales et sous-régionales: rôle de l'Organisation internationale de la Francophonie».
Le chef de la diplomatie arménienne a mis en relief l’importance de la coopération entre l’ONU et l’OIF et a remercié la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique et la Secrétaire générale de la Francophonie pour leurs interventions extrêmement importantes.
Le ministre des Affaires étrangères d’Arménie a grandement apprécié le rôle du Niger, étant à l’origine de l’organisation de la discussion et dans la capitale duquel la Francophonie est né en 1970, au début en tant qu’Agence de coopération culturelle et technique, devenue par la suite la Francophonie, qui marque cette année son 50e anniversaire.
«Cinquante ans après sa création, la Francophonie se présente comme une importante plateforme de coopération multilatérale, unie autour de la langue française et rassemblée autour de ses valeurs fondamentales de paix, de démocratie, de respect des droits de l’homme et de l’égalité femme homme.
La relation entre les Nations Unies et la Francophonie se nourrit de nombreux partenariats fondés sur le partage de valeurs communes, sur une même volonté d’œuvrer au renforcement de la paix et de la sécurité internationale, sur une même détermination dans notre combat contre le fléau terroriste et pour la prévention des génocides et des crimes contre l’humanité.
Elle est également basée sur un engagement fort et indéfectible en faveur de la réalisation des objectifs du développement durable».
Le chef de la diplomatie arménienne a particulièrement souligné l’importance de ce débat dans le contexte de grave crise sanitaire, humanitaire et économique mondiale provoquée par la pandémie de la Covid 19 qui menace partout de mettre à mal la cohésion de nos sociétés et rend plus que jamais nécessaire la coopération internationale et l’affirmation d’un multilatéralisme efficace. Zohrab Mnatsakanyan a qualifié le débat du Conseil de sécurité des Nations Unies comme une sorte d'appel à l'action, un test de la résilience et de la capacité collectives.
«Dans cette période où les conséquences négatives de cette crise risquent de peser plus particulièrement sur les pays en développement et sur les catégories les plus vulnérables de la population, les Nations unies et la Francophonie doivent affirmer avec force leur volonté de promouvoir la paix, la coopération, la solidarité et les valeurs du vivre ensemble ; il s’agit là d’un défi que les deux Organisations doivent relever ; nous avons l’obligation d’agir pour une meilleure gouvernance mondiale.
Nous avons, à cet égard, soutenu résolument l’appel du Secrétaire général des Nations Unies à un cessez-le-feu mondial ainsi que la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à la cessation des hostilités pendant cette crise. Il ne saurait y avoir de place pour le recours à la force et les menaces de force pour le règlement des conflits.
Nous sommes également préoccupés par l’augmentation des discours de haine, qui a particulièrement marqué cette période de crise sanitaire ; il est aujourd’hui, plus que jamais, essentiel de marquer notre attachement aux valeurs de tolérance, de respect des droits de l’homme et de la diversité culturelle. Malgré les efforts considérables du système multilatéral, nous continuons à faire face à des conflits armés, à des escalades militaires déstabilisatrices et à des discours haineux proférés au plus haut niveau politique, y compris dans notre voisinage immédiat»,- a noté Zohrab Mnatsakanyan.
Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères d’Arménie a souligné la pertinence de la thématique du Sommet d’Erevan dédiée à la promotion des valeurs du Vivre ensemble et l’importance de l’Appel francophone d’Erevan pour le Vivre ensemble, qui stipule que les valeurs de paix, de solidarité et d'humanisme sont un bien universel, une richesse, et doivent être préservées à tout prix. Le ministre a ajouté «qu'il s’agit, évidemment d’une plateforme de coopération importante entre l’ONU et l’OIF, autour de laquelle nos visions et nos objectifs se conjuguent».
En conclusion, Zohrab Mnatsakanyan a réaffirmé l’attachement de l’Arménie à la promotion de la coopération entre les deux organisations, exprimant la conviction que le débat d’aujourd’hui, ainsi que les efforts conjoints de la Secrétaire générale de la Francophonie et du Secrétaire général de l’ONU contribueraient à l’enrichissement de cette relation et de nouvelles perspectives de collaboration prometteuses s’ouvriront.