Discours du ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie à la cérémonie de lancement du Plan d’action du Conseil de l'Europe pour l’Arménie 2023-2026
16 février, 2023Le 16 février, Ararat Mirzoyan, ministre des Affaires étrangères, a eu une rencontre avec Bjørn Berge, Secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe. Au cours de la rencontre, les interlocuteurs ont abordé la coopération entre l'Arménie et le Conseil de l’Europe, ainsi que des questions relatives à la stabilité régionale.
La rencontre a été suivie par la cérémonie de lancement du Plan d’action du Conseil de l’Europe pour l'Arménie 2023-2026, au cours de laquelle Ararat Mirzoyan, ministre arménien des Affaires étrangères, et Bjørn Berge, Secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe, ont prononcé des discours liminaires. Dans son discours, le ministre Mirzoyan a particulièrement noté:
“Monsieur le Secrétaire général adjoint,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle de la République d'Arménie,
Mesdames et Messieurs les hauts fonctionnaires des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif,
Chers collègues,
Bienvenue au ministère des Affaires étrangères à l’occasion de lancement officiel du nouveau Plan d’action du Conseil de l’Europe pour l'Arménie 2023-2026.
Le lancement des plans d’action avec la participation du Secrétaire général adjoint du Conseil de l'Europe est déjà devenu une bonne tradition. J'ai le plaisir d'accueillir M. Bjørn Berge avec qui nous avons eu une discussion fructueuse avant cette cérémonie et abordé un large éventail de questions relatives à notre agenda de coopération.
Mesdames et Messieurs,
L'objectif de cette cérémonie est de présenter les priorités clés pour les quatre prochaines années, définies dans le nouveau Plan d’action pour l'Arménie. La poursuite de la promotion des droits de l'homme, de l'état de droit, de l'égalité et de l'inclusivité en Arménie seront au cœur de la discussion d'aujourd'hui. La présence et la participation active des hauts représentants de diverses branches du Gouvernement et des institutions nationales à l'événement d'aujourd'hui démontrent l'importance accordée au Plan d'action et leur implication active à cet égard.
Le Plan d’action du Conseil de l’Europe est un instrument clé du programme ambitieux des réformes du Gouvernement de la République d’Arménie, qui vise à poursuivre le développement ultérieur des institutions démocratiques, à établir un système judiciaire indépendant et à renforcer les institutions de la lutte contre la corruption conformément aux normes européennes.
La réaction positive de toutes les parties prenantes concernant les plans d’action précédents est prometteuse et, en même temps, stimulante puisqu'elle fixe des critères plus ambitieux pour la mise en œuvre du nouveau Plan d’action. À cet égard, je ne peux que réaffirmer le ferme engagement des autorités arméniennes envers les principes et les valeurs du Conseil de l’Europe, inscrites dans le Plan d’action du Gouvernement.
La détermination du Gouvernement et la volonté politique constituent la pierre angulaire des réformes, et, en même temps, sont d’une grande importance en matière de coopération réussie avec les partenaires internationaux et des résultats tangibles. À cet égard, je tiens à remercier nos amis et collègues qui unissent leurs efforts pour soutenir le programme de réforme ambitieux du Gouvernement.
Nous apprécions grandement les contributions volontaires de nos partenaires traditionnels: l'Union européenne, la Norvège, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, le Danemark, ainsi que l'Autriche, l'Allemagne, l'Irlande, la Belgique, le Liechtenstein, la Roumanie, les organisations internationales qui complètent la capacité institutionnelle et l’expérience du Conseil de l'Europe.
Nous constatons avec satisfaction que l'expérience positive de la mise en œuvre des plans d'action précédents a su donner à nos partenaires la conviction que les bénéficiaires principaux de ces programmes sont les citoyens de la République d'Arménie, des programmes visant aux domaines prioritaires tels que la justice sociale, les droits des enfants et des femmes et d'autres groupes vulnérables, la protection des droits de l'homme dans les forces armées, la lutte contre la corruption, les réformes judiciaires, la décentralisation et la promotion de l'autonomie locale.
Je voudrais également mettre en exergue le haut niveau de coopération entre les autorités de la République d'Arménie et le Conseil de l'Europe, la flexibilité en matière de l'adaptation du Plan d'action aux besoins et aux priorités du Gouvernement.
Chers collègues,
Nous vivons dans une région qui ne manque pas de défis sécuritaires. Cela fait plus de deux mois que la crise humanitaire au Haut-Karabagh résultant du blocage du corridor de Latchine par l’Azerbaïdjan se poursuit, l’Azerbaïdjan continue de détenir des prisonniers de guerre et des civils arméniens en otage, et le sort de nombreuses personnes disparues et victimes de disparitions forcées reste inconnu. À la suite des agressions de mai et novembre 2021 et de septembre 2022, les territoires souverains de la République d’Arménie ont été occupés par l’Azerbaïdjan et le risque d’incitation à une nouvelle escalade de la part de l’Azerbaïdjan demeure élevé.
Et voici, malgré ces actions prises contre l’Arménie et sa démocratie et les graves défis actuels, nous restons fidèles à nos valeurs et continuons de renforcer les institutions démocratiques en coopération avec le Conseil de l’Europe. La démocratie en Arménie est désormais irréversible.
Je vous remercie de bien vouloir vous joindre à cette cérémonie d’ouverture.”
La cérémonie d’ouverture a été suivie de la présentation du Plan d’action, ainsi que d’une discussion thématique avec les parties prenantes nationales, au cours de laquelle les réalisations principales des plans d’action précédents du Conseil de l’Europe pour l’Arménie ont été discutées et des voies du progrès ont été tracées. Arman Dilanyan, président de la Cour constitutionnelle, Lilit Tadevosyan, présidente de la Cour de cassation, Anahit Avanesyan, ministre de la Santé et d'autres hauts fonctionnaires du pouvoir exécutif ont participé à la discussion.